17 Octobre 2018
Bonjour,
Introduction
L'idée de cet article m'est venu en discutant avec l'un des lecteurs du blog. Au cours de l'un de nos échanges par mail, il a abordé deux notions, deux pensées sur le rapport que nous pouvions avoir avec nos obligations et nos choix de vie et la complémentarité/contradiction entre le pouvoir et le vouloir.
J'ai souhaité réfléchir et approfondir ces deux thèmes, les rapprocher avec mon expérience et en parler avec vous. Les propos qui suivent reflètent ma pensée, je ne m'exprimerai pas en son nom. 😉
Aujourd'hui, il sera question du Pouvoir et du Devoir. Nous parlerons du Pouvoir et du Vouloir dans l'article de la semaine prochaine.
Le Devoir et le Pouvoir
Quand nous sommes atteints d'une maladie chronique, que devons-nous faire, que pouvons-nous faire ? 🙄
Une fois le diagnostic posé, les contraintes et changements de vie commencent.
Dans le cadre de notre prise en charge, nous devons prendre notre (nos) traitement(s). Nous devons suivre nos séances de kiné ou rééduc'. Nous devons nous rendre (plus que) régulièrement en consultations (suivi, examens, résultats d'analyses et analyses de résultats)...
Par contre, dans le même temps, nous pouvons accepter ou refuser telle ou telle pratique médicale, nous pouvons nous faire du bien, nous pouvons prendre du plaisir...
Si l'on s'en tient à cette (très) courte analyse, on peut se dire que nous devons faire les choses les plus importantes, et que celles sur lesquelles nous avons un pouvoir de décision sont secondaires.
Personnellement, j'aurai tendance à penser l'inverse (et d'ailleurs, mon parcours et mon vécu vont dans ce sens).
Quand je me retrouve face à une contrainte "technique", deux solutions s'offrent à moi :
- je l'accepte et tente d'en tirer le meilleur en m'y adaptant au mieux,
ou
-je la refuse, avec les avantages et les inconvénients que cela peut avoir pour moi (tant que j'en suis correctement informé et que ma décision est prise en pleine conscience).
Si je dois rentrer dans un moule, dans une normalité sociale (à laquelle, d'ailleurs, je n'ai jamais cherché à aspirer, même avant la maladie), je dois avoir une attitude, des actes, des agissements, pour faire "comme les autres".
Mais serai-je plus heureux au final, si je me plie à ces obligations ? 🙄
Pour moi, la réponse est clairement NON ! J'ai le pouvoir de décider de ce qui est bon pour moi, parce que je le veux ! 🙂
Même en prenant en compte la gravité de la maladie, j'ai le pouvoir de décider de me plier à toutes ces règles qu'on m'imposent pour SURVIVRE ou de me les approprier et les adapter pour simplement VIVRE. J'ai besoin de prendre du plaisir pour continuer à avancer ; plaisir que je ne peux pas retrouver dans le DEVOIR.
Je pense également qu'on ne peut pas être uniquement dans le Pouvoir ou dans le Pouvoir. Il est compliqué et parfois long de réussir à trouver le bon équilibre, mais c'est à mon avis nécessaire.
J'ai le pouvoir de décider si je veux profiter de plein de petites choses qui seront bonnes pour moi. Oui, j'ai des contraintes, mais c'est moi seul qui décide si je peux ou si je dois. 🙂
Je pense que nous avons toutes et tous ( c'est valable pour tout le monde, malade ou non), suffisamment de contraintes et d'obligations dans notre vie quotidienne, auxquelles on ne peut pas déroger, pour ne pas s'autoriser à pouvoir choisir quand on le peut. 😉
La semaine prochaine, nous parlerons du Pouvoir et du Vouloir, des contraintes physiques et de la force du psychique.
Je pense que ces deux notions, "Devoir / Pouvoir et Vouloir / Pouvoir", sont intimement liées. Je tenterai de vous expliquer pourquoi je le pense,et comment j'essaie de les appréhender au mieux.
D'ici là, je vous souhaite une belle semaine.
Si vous avez un avis différent du mien, des choses à ajouter ou modifier par rapport à votre vécu, je vous invite à laisser un commentaire. Les échanges sont toujours bons pour avancer. 🙂
Prenez soin de vous 😉
Olivier